Communiqué de victoire
Numéro 173
Fevrier 2014
Le service courrier de La Poste ne souhaitant plus acheminer les journaux à petit tirage pour soi-disant cause de non rentabilité, a engagé une véritable chasse aux revues en utilisant les procédés les plus détestables. Pour arriver à ses fins, dans chaque région postale, un préposé (appelons-le Totoche) a été désigné pour mener une vie impossible aux déposants de revues à faible tirage.
À Bordeaux comme dans d'autres régions, nous avons eu droit à l'interdiction de déposer des exemplaires dans un bureau de poste, à une contestation systématique du poids, à une taxation abusive, à des mises à l'écart, à des refus d'expédition... On en passe et des meilleurs.
Les revues, magazines, journaux, lorsqu'ils sont inscrits à la CPPAP (Commission paritaire des publications et agences de presse) bénéficient d'allégements en matière de taxes fiscales et tarifs postaux. Depuis plus de 35 ans, nous avons toujours reçu l'agrément pour notre titre "La Revue des Dossiers d'Aquitaine et d'Ailleurs" éditée trimestriellement par l'Association. Mais ces dernières années, nous sentions une pression de plus en plus forte de la part du représentant de La Poste, qui lettre après lettre, nous rappelait que notre inscription allait être remise en question.
Devant cet acharnement, comme nous l'annoncions dans notre dernier numéro, nous pensions que notre inscription ne serait pas renouvelée, vu les actions toxiques du service courrier de La Poste. Dernier acte, en date du 31 janvier 2014, la réception d'une mise en demeure de La Poste prétextant que nous n'avions pas réglé nos factures lors des derniers envois. Un courrier signé d'un gribouillis accompagné du titre "Le Responsable du Recouvrement".
Non seulement nous avions payé comptant mais de plus la somme réclamée était erronée avec une différence de 38,21 euros en notre défaveur. Comble de l'histoire, La Poste réclamait une indemnité forfaitaire de 40 euros par facture impayée.
Avec un tel agissement, si cette lettre de relance pour "créance non réglée" atteignait le bureau de la Commission paritaire, cette dernière ne pouvait que nous éliminer pour insolvabilité. Nous avons réagi et répondu à l'anonyme avec un humour type "Canard Enchaîné". À réception de la missive, La Poste répond par mail "qu'elle met tout en œuvre pour régler cette affaire".
Quant aux excuses, nous attendons toujours !
Ne pouvant reproduire sans autorisation de publier les lettres de La Poste, nous vous dressons, néanmoins une chronologie des faits :
- 13 novembre 2013 : lettre de La Poste qui nous signale que notre publication cessera de bénéficier du tarif presse au 31 janvier 2014, courrier du directeur des Activités presse.
- 14 novembre : demande de renouvellement de notre inscription à la Commission paritaire.
- 2 janvier 2014 : nouveau courrier de La Poste précisant que notre publication sera taxée au tarif courant à la fin du mois.
- 15 janvier : envoi de notre dossier de demande de renouvellement d'inscription à la Commission paritaire ainsi que les six numéros de La Revue précédemment édités.
- 27 janvier : attestation de dépôt par le secrétariat de la Commission paritaire.
- 31 janvier : réception de la lettre du Service Recouvrement de La Poste qui constate que nos factures sont impayées et que de plein droit elle fait application de frais de recouvrement de 40 euros. Signature illisible, origine du courrier "Niort, service recouvrement".
- 5 février : après vérification par notre comptable que les factures sont bien payées et les chèques encaissés, réponse du Responsable de l'édition de La Revue, précisant qu'en outre, les relevés de La Poste sont erronés en notre défaveur.
- 10 février : réception du nouveau Certificat d'inscription à la Commission paritaire des publications et agences de presse, document signé Axelle Hovine, secrétaire.